Combiner réalité virtuelle et thérapie comportementale pour promouvoir la résilience à la douleur

L'utilisation de la réalité virtuelle dans le traitement de la douleur est une technique nouvelle et émergente et qui a gagné en popularité, en particulier à la lumière de la pandémie de COVID-19. En effet, du fait de la surcharge des hôpitaux (aux États-Unis comme en Europe), la crise du COVID a entraîné une augmentation des soins à distance des patients douloureux.

Pour adresser ce problème important, il convient de développer de nouvelles formes de thérapeutiques alliant accompagnement classique et innovation technologique. Combiner réalité virtuelle (VR) et thérapie comportementale et cognitive (TC) pour lutter contre la douleur, c’est le programme que propose la start-up américaine Harvard MEDTECH qui a mené cette étude avec l’Université de Harvard et la Faculté de Médecine du Wisconsin (USA).

Lien vers l’étude (en Anglais) : https://link.springer.com/article/10.1007/s40122-021-00333-1

L’étude a testé l'efficacité d'un programme de soulagement de la douleur à domicile qui utilise à la fois réalité virtuelle et TCC pour le traitement des douleurs aiguës et chroniques. Cette étude a été menée sur 36 patients (16 hommes et 20 femmes) souffrant de douleur causée par un accident de travail. On parle de blessures ayant sévèrement limité les activités quotidiennes et de la qualité de vie des patients.

Résumons les résultats de l’étude : Le programme propose un suivi des patients pendant 90 jours. Au cours de ces 3 mois, les patients doivent faire 2 séances de VRT (réalité virtuelle thérapeutique) de 45 min par jour ! Comparé aux 15 min quotidiennes que nous proposons avec Lindra cela paraît beaucoup, mais pourquoi pas. De plus, les patients ont bénéficié d’un suivi psychologique par téléphone 1 fois par semaine. C’est l’aspect TCC de l’étude qui reste vague dans l’article.

Après ces 90 jours, les patients ont ressenti un soulagement substantiel de la douleur ressentie. Ce qui est intéressant (et que l’on constate aussi avec Lindra), c’est qu’il y a un effet non seulement immédiat (juste après la séance de VRT) de diminution de la douleur, mais aussi un effet à long terme : une meilleure acception de la douleur et moins de focalisation sur celle-ci.

Les auteurs de l’étude rapportent que les patients ont signalé (en moyenne) 40 % de douleur en moins lors de l'utilisation du programme. C’est aussi 2,8 heures de plus sans douleur par jour à l’issue du programme. De plus, 69 % des les patients ont également signalé une diminution (voire un arrêt) de la consommation d'opioïdes après la thérapie VRT. La majorité des patients ont également signalé une réduction des symptômes dépressifs, de la fatigue et des troubles du sommeil.

C’est très conforme à ce que l’on trouve chez PainkillAR lors de notre étude auprès de patients souffrant de fibromyalgie, arthrite(s) ou lupus. Nous n’avons pas mesuré la consommation de médicaments, mais c’est une étude intéressante que nous mènerons avec nos médecins partenaires.

Conclusion : Pour paraphraser notre ami et collègue Dr. Damien du Perron, bien que l'un des objectifs du programme soit de soulager la douleur, le but ultime est de fournir un soulagement durable avec les changements de comportement nécessaires pour remettre le patient au travail et lui permettre de retrouver une vie sociale normale. Bref, de leur rendre leur autonomie !

C’est exactement notre but chez PainkillAR. “Autonomiser” les patients dans leur prise en charge, permettre une prolongation du soin et de la thérapie au-delà et en complément de la prise en charge clinique.

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