La Douleur en Chiffres

Dans cet article, nous allons compiler pour vous quelques chiffres marquants censés éclairer les personnes autour de vous sur l’impact de la douleur chronique en France.

Quelques statistiques sur la douleur en France

(sources : Livre Blanc de la Douleur — SFETD 2017–2020)

  • En France, 1 adulte sur 5 souffre de douleur chronique. Cela représente plus de 12 millions de Françaises et de Français touchés par la douleur chronique, c’est à dire qui souffrent au quotidien. Par douleur chronique, on entend ici une douleur qui persiste plus de 6 mois.
  • Parmi ces millions de personnes en souffrance quotidienne, 70% ne sont pas correctement traitées.
  • 57% sont des femmes.
  • 70% des malades souffrant de douleur chronique ont des répercussions psycho-sociales liées à leur état de malade chronique. Ce sont notamment des troubles du sommeil, une anxiété accrue, des troubles cognitifs.
  • 1 patient sur 2 a une qualité de vie dégradée.
  • 2 patients sur 3 disent ne pas être soulagés par leur traitement en cours.
  • 43% des consultations médicales ont pour sujet la douleur ou, tout du moins, la douleur est un des symptômes évoqué par le patient.
  • Parmi les impacts psycho-sociaux évoqués précédemment, les conséquences sur l’emploi sont importantes. Ainsi, 60% des personnes douloureuses chroniques sont moins aptes voire incapables de travailler et 20% ont perdu leur emploi.
  • La douleur chronique génère des coûts médicaux énormes (consultations, hospitalisations) et des coûts indirects (arrêts de travail). Ce sont ainsi 88 millions de journées de travail impactées en 2016 et la tendance est à la hausse aujourd’hui.
  • En tête des types de douleurs qui touchent le plus les Françaises et les Français sont : le mal de dos à 67% et les céphalées (maux de tête, migraines) à 62%. Ces chiffres englobent les douleurs aigües et les douleurs persistantes et chroniques (analyse du Pr. Alain Serrie — hôpital Lariboisière Paris — APHP)
  • La douleur chronique touche en majorité des personnes âgées, la douleur augmentant avec l’âge. Ainsi, les seniors représentent 79% des patients douloureux chroniques.
  • Les demandes sont telles que les services de médecine spécialisés dans la douleur sont saturés. Pour un patient, il faut compter 3 à 6 mois d’attente pour un rendez-vous dans un CETD (Centre d’Evaluation et de Traitement de la Douleur). Et dans les grandes métropoles comme Lyon, Lille ou Paris, ce délai peut aller jusqu’à 1 an ! (J’en sais quelque chose 😬…)
Autre chose que révèle les statistiques présentés ci-dessus : l’énorme impact psychique, social et économique qu’a la douleur chronique sur notre société.

Commentaire

Derrière ces chiffres édifiants, il y a une réalité. Celle de millions de femmes et d’hommes qui souffrent de douleur chronique et qui attendent une prise en charge spécifique et adaptée à leurs besoins. Celle aussi de professionnels de santé (médecins, infirmiers et infirmières, thérapeutes, aidants) qui essaient au mieux d’aider leurs patients mais qui sont confrontés à l’ampleur de la tâche et à la faiblesse des moyens mis à leur disposition.

Le problème est que la douleur est trop souvent considérée comme un simple symptôme et non comme une maladie à part entière. L’exemple de la lente reconnaissance de la fibromyalgie en est l’illustration. Souvent, ces douleurs chroniques sont induites par d’autres pathologies : cancer, dépression, rhumatismes, maladie auto-immune, etc. La prise en charge de la douleur chronique nécessite des équipes médicales spécialistes du sujet. Ce sont des femmes et des hommes spécialistes de la douleur au même titre que d’autres spécialités comme la pneumologie ou la cardiologie. Et ils sont encore rares. D’où l’engorgement des services de douleur.

Autre chose que révèle les statistiques présentés ci-dessus : l’énorme impact psychique, social et économique qu’a la douleur chronique sur notre société. Une meilleure prise en charge des patients est non seulement souhaitable mais nécessaire. Quand on voit le poids de la douleur chronique sur la santé mentale des patients, leur équilibre familial mais aussi sur les dépenses de santé à l’échelle collective, on prend conscience que lutter dans le fléau de la douleur est l’affaire de tous.

Enfin, autre aspect socio-économique, celui de la place des douloureux chroniques dans le monde du travail. Se pose alors la question épineuse de la reconnaissance de la douleur chronique ou de la pathologie sous-jacente comme handicap. En France ce sont les MDPH (Maison Départementales des Personnes en situation de Handicap) qui traitent ces dossiers et gèrent l’aménagement nécessaire du travail pour les personnes souffrant de douleur chronique jusqu’à l’indemnisation financière des salariés ne pouvant plus exercer leur emploi à 100% à cause de la maladie.

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À bientôt.

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